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François Baucher
5 décembre 2011

Baucher par Lorentz Le physique et le moral du

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Baucher par Lorentz

Le physique et le moral du cheval ainsi décomposés, Baucher parvenait, à l'aide de saccades et de vibrations jointes, à l'enserrement du cheval par les jambes, aux attaques des éperons à molettes et de la cravache, à imposer un équilibre artificiel où le cavalier "ne portait rien dans les bras mais portait le cheval dans les jambes" (gén. Lhotte).

Les forces instinctives ainsi détruites, il convenait de les remplacer par les forces transmises, car le cheval anéanti et désarticulé était incapable de prendre une direction quelconque. Baucher y arrivait par les aides combinées de la main et des jambes qui, forçant le rein à s'engager, permettaient de le porter en avant. Dans cette action, Baucher attaquait à l'éperon jusqu'au sang, concentrant "toutes les forces de l'animal entre les jambes du cavalier". (M.Henriquet)

Pour nous faire une idée précise de l'intensité des aides, il nous suffit de nous reporter à son dictionnaire d'équitation :

"Les meilleures molettes sont à cinq pointes, étant plus éloignées les unes des autres, ces pointes se font sentir plus douloureusement au cheval. Les molettes à sept ou huit pointes ont un inconvénient : elles frôlent la peau sans l'endommager et si l'on arrive pas au tégument en traversant la première peau, on s'expose à ce que le cheval ne ressente aucune douleur". (F.Baucher)

Le général Lhotte, son élève et fidèle admirateur, nous dit "que l'énergie et la continuité des pressions de jambes et d'éperons de Baucher, l'obligeaient en 1849, lorsqu'il descendait de cheval, à s'envelopper les cuisses avec des bandes de toile mouillées, pour remédier aux conséquences fâcheuses qu'avaient entraîné les persistances de leurs efforts."

"Il avait voulu qu'avant lui, rien n'ait existé en équitation, n'admis jamais de n'être qu'un grand novateur ; il se voulut le Créateur." (M.H)

"Baucher a vécu dans l'aigreur." (Ph.Karl)

" ... ces fantaisies et difficultés en tous genres, véritables défis à la nature, ne valent que par elles-mêmes ; elles ne concourent pas à la finalité pratique de l'équitation et restent d'un intérêt esthétique discutable. A côté de ces luxes de complication, il est pour le moins surprenant de constater un intérêt mitigé ou même une impasse totale dans le domaine d'airs simples, qui stylisent la nature du cheval sans la violer."

"Le bauchérisme est un peu à l'ecole de Versailles, ce que le contortionnisme est à la danse classique" (Ph.K)

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